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Tableaux des maladies professionnelles

Régime général tableau 70

Affections professionnelles provoquées par le cobalt et ses composés

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Tableau et commentaires
Tableau et commentaires

Critères de reconnaissance (octobre 2007)

I. Eczéma

a) Critères médicaux

Intitulé de la maladie tel qu’il est mentionné dans le tableau

Lésions eczématiformes récidivant après nouvelle exposition au risque ou confirmées par un test épicutané positif spécifique.

Exigences légales associées à cet intitulé

La rythmicité professionnelle doit être recherchée. Il faut noter qu’elle peut être parfois difficile à retrouver (présence de l’allergène dans des produits domestiques, cosmétologiques, même médicamenteux… dans les activités de bricolage, sportives…). Il faut savoir la rechercher précisément et étayer une éventuelle «épreuve de reprise» négative.
L’interrogatoire s’attachera à reconstituer l’histoire et l’évolution des lésions (recherche de récidive).
Le diagnostic devra être confirmé cliniquement et pourra s’appuyer sur la réalisation de tests épicutanés spécifiques par des centres spécialisés.
L’utilisation de tests épicutanés devrait être envisagée systématiquement, mais ils ne sont pas obligatoires en cas d’épreuve de reprise positive. Ils doivent être réalisés par des personnes ayant l’habitude d’interpréter les résultats afin de valider les critères de pertinence des tests et d’imputabilité de la substance.
Les tests épicutanés peuvent être lus à partir de la 48ème heure mais cette lecture seule est tout à fait insuffisante du fait de réactions plus tardives. Classiquement, deux lectures sont nécessaires: à 48 et 72 heures, et même à 96 heures. Des lectures encore plus tardives sont parfois recommandées.
Selon les critères admis par l’International Contact Dermatitis Research Group (ICDRG), une gradation des résultats est reconnue internationalement :
-       réaction négative.
+?    réaction douteuse : érythème discret.
+     faible réaction : érythème, infiltration discrète et papules éventuelles.
++   réaction importante : érythème, infiltration, papules, vésicules.
+++ réaction très importante : érythème intense, infiltration, vésicules coalescentes pouvant aboutir à une bulle.
IR    phénomène d’irritation, quel qu’il soit.
NT   non testé.
L’irritation peut revêtir de nombreux aspects ; elle est parfois purpurique ou pustuleuse. Plus souvent, on pourra observer un effet savon ou un effet shampooing, voire un effet bulleux ou nécrotique.
La lecture des tests doit être parfois nuancée en fonction de l’allergène. En effet, dans certains cas, même une faible réaction peut avoir une signification allergique alors que dans d’autres, une faible réaction sera plutôt considérée comme douteuse.
L’étape suivante, d’importance primordiale, consiste en une analyse critique des résultats en fonction des symptômes présentés dans le but d’établir la pertinence actuelle de ceux-ci. La pertinence ancienne des tests, même si elle est d’interprétation plus aléatoire, est également utile à rechercher.
Des tests complémentaires s’avèrent parfois indispensables, ainsi que des tests ouverts avec certains produits suspectés, des tests d’usage et des tests répétitifs (Repeated Open Application Test ou ROAT).

b) Critères administratifs

Délai de prise en charge

15 jours.

Liste des travaux susceptibles de provoquer la maladie

Indicative.

II. Rhinite

a) Critères médicaux

Intitulé de la maladie tel qu’il est mentionné dans le tableau

Rhinite récidivant en cas de nouvelle exposition au risque ou confirmée par test spécifique.

Exigences légales associées à cet intitulé

Les critères du diagnostic positif de la rhinite ne sont pas précisés : examen ORL clinique ou allant jusqu’à la visualisation endoscopique de la muqueuse? La notion de test devrait plutôt s’appliquer à des examens biologiques (test cutanés ou tests de provocation). Cependant, dans la rédaction actuelle du texte le mot «test» peut être rattaché au diagnostic positif de la rhinite. On peut de ce fait proposer la visualisation endoscopique ou la rhinomanométrie mais il ne paraît pas possible de l’imposer.

La récidive après nouvelle exposition suffit pour le diagnostic étiologique. Si des tests à visée étiologique sont pratiqués, il peut s’agir de la rhinomanométrie avec épreuve de provocation pour certains allergènes, de tests cutanés à lecture immédiate ou de dosages d’IgE spécifiques, or ceux-ci ne sont pas disponibles en pratique courante pour le cobalt et ses sels.

b) Critères administratifs

Délai de prise en charge

7 jours.

Liste des travaux susceptibles de provoquer la maladie

Indicative.

III. Asthme

a) Critères médicaux

Intitulé de la maladie tel qu’il est mentionné dans le tableau

Asthme ou dyspnée asthmatiforme objectivé(e) par exploration fonctionnelle respiratoire récidivant en cas de nouvelle exposition au risque ou confirmé(e) par test spécifique.

Exigences légales associées à cet intitulé

Une exploration fonctionnelle respiratoire (EFR) est nécessaire pour établir le diagnostic d'asthme, il s’agit de la spirométrie. Elle constitue l'outil indispensable pour le dépistage et la surveillance d'anomalies de la fonction ventilatoire. L'examen spirométrique de base permet de confirmer le diagnostic d'asthme s'il met en évidence un syndrome obstructif variable.

En cas de normalité des EFR de base, il est nécessaire de réaliser une épreuve de provocation bronchique non spécifique à la métacholine, à la recherche d'une hyperréactivité bronchique non spécifique (HRBNS). Le degré d'HRBNS est mesuré par la dose de métacholine qui provoque cette chute de 20% du VEMS (PD20). Ces tests de provocation bronchique non spécifiques doivent être réalisés en milieu spécialisé.

Si la fonction respiratoire de base est altérée, la variabilité est testée après inhalation de bronchodilatateurs.

L’identification de la rythmicité professionnelle peut s’aider également de certaines épreuves : spirométrie étagée, débimétrie, tests de provocation spécifiques (ces derniers, réalisés exceptionnellement, se font en milieu hospitalier spécialisé).

Dans certains cas, des tests cutanés à lecture immédiate (prick tests) et/ou l'identification d'IgE spécifiques dans le sang sont des éléments contributifs au diagnostic étiologique (farine).

b) Critères administratifs

Délai de prise en charge

7 jours.

Liste des travaux susceptibles de provoquer la maladie

Indicative.

IV. Insuffisance respiratoire

a) Critères médicaux

Intitulé de la maladie tel qu’il est mentionné dans le tableau

Insuffisance respiratoire chronique obstructive secondaire à la maladie asthmatique.

Exigences légales associées à cet intitulé

L’intitulé est exclusivement clinique. L'insuffisance respiratoire doit s’installer dans les suites d’une maladie asthmatique et doit en être la conséquence.

b) Critères administratifs

Délai de prise en charge

1 an.

Liste des travaux susceptibles de provoquer la maladie

Indicative.